Guillaume Gibault a eu la gentillesse d’inaugurer cette nouvelle rubrique de notre newsletter dans laquelle nous donnerons la parole aux membres de l’écosystème UTOPIES : clients, experts, etc. Dans cette interview, Guillaume revient sur cette année 2020, riche en événements marquants pour l’industrie textile française et le Slip Français.
Que peut la mode pour le monde, particulièrement en cette période incertaine ?
La mode doit mettre les bouchées doubles pour se transformer et accélérer sa transition vers des filières locales et durables. Inventer de nouvelles façons de fabriquer, de consommer, de recycler, pour avoir un impact positif sur le monde. La mode doit capter avant les autres les signaux faibles, les changements qui arrivent, il est temps que l’industrie assume ce rôle à 100% et soit l’un des premiers moteurs de ce “monde d’après”.
Il y a quelques semaines, vous avez annoncé le passage du Slip Français en Société à Mission. Qu’est-ce que cela signifie concrètement pour la marque, ses produits et ses équipes ?
Le Slip Français devient entreprise à mission en inscrivant dans ses statuts que notre rôle est de “Réinventer avec panache l’industrie textile française”. Cela permet de mettre des mots sur ce que nous faisons depuis presque 10 ans et d’aligner toutes les parties prenantes autour de nous : l’équipe, les fournisseurs, les clients, les actionnaires,… C’est pour cela qu’on se lève le matin et c’est en pensant à cette mission qu’on prend toutes nos décisions.
L’exemple le plus parlant est pour moi notre décision de nous mobiliser auprès de la filière textile depuis mars, pour fabriquer les produits essentiels face au Covid-19 au sein du collectif Savoir Faire Ensemble (SFE). Nous sommes le 15 mars et on se pose la question : que peut-on faire pour aider les ateliers qui fabriquent des masques à travers le pays ? Est-ce que le Slip Français peut ou doit s’impliquer bénévolement pour aider l’Etat à structurer des outils numériques pour coordonner la filière et fabriquer des masques et des blouses ? Est-ce raisonnable ? Non. Est-ce que cela permet de réinventer avec panache l’industrie textile française ? Clairement ! Alors on y est allé et 3 mois plus tard, le collectif SFE coordonnait 1500 entreprises pour fabriquer 200 millions de masques et 12 millions de blouses pour les hôpitaux. Avec du recul, c’est l’une des décisions entrepreneuriales dont je suis le plus fier et je pense que notre mission, ainsi formalisée, nous a grandement aidé à la prendre.
L’équipe d’UTOPIES a justement accompagné fin 2019 le Slip Français dans la formulation de sa raison d’être, quelles ont été les implications de cet accompagnement ?
L’accompagnement d’UTOPIES a été très précieux pour nous. Après 10 ans de course folle, de croissance “Start Up”, UTOPIES nous a permis de nous projeter à long terme, au-delà de ce premier chapitre, de cette saison 1, pour ouvrir une nouvelle page de l’historie du Slip : une saison 2, incarnée dans cette mission et portée par une nouvelle plateforme de marque, autour de laquelle nous avons remporté l’adhésion de toute l’équipe.
Retrouvez les engagements du Slip Français ici.
Merci à l’équipe d’Utopies pour cette interview !