Ce mercredi 20 janvier, j’étais invité à ouvrir les 2 jours des Fashion Green Days avec un discours d’introduction en visio et j’ai essayé de lancer la journée avec le plein d’énergie !
Bonjour à tous,
Je m’appelle Guillaume Gibault, je suis président du Slip Français et de l’association Savoir Faire Ensemble et je suis ravi d’être là pour lancer cette journée des Fashion Green Days dont le programme est assez dingue !
J’ai la lourde tâche de mettre la patate à tout le monde donc je vais essayer de faire court et efficace.
Au mois de mars dernier, au premier jour du confinement, personne ou presque ne savait fabriquer un masque en France. Avec quelle matière, comment les tester, comment les vendre, comment connecter les fabricants matières et les confectionneurs ? Et pourtant et de façon totalement spontanée, de très nombreux ateliers partout en France se sont mobilisés pour se rendre utile.
Au sein de Savoir Faire Ensemble, sous l’impulsion du CSF, en lien avec Bercy, en quelques semaines c’est plus de 1450 ateliers, fabricants matières et accessoires qui ont fabriqué pas loin de 200 millions de masques et 12 millions de blouses. Cet automne, Savoir Faire Ensemble a encore mobilisé 35 entreprises, 1800 salariés pour répondre à une commande de masques de l’état français.
Cette dynamique est assez unique en son genre, une vraie fierté pour notre filière et surtout une redécouverte de notre capacité à travailler et à innover en collectif.
Dans un contexte impossible, dans l’incertitude totale de la Covid-19, avec des hauts et des bas bien sûr, nous avons réussi à structurer une filière à la demande, sans stock.
Nous avons montré au grand public qu’il pouvait compter sur nous et que bien que nous ayons perdu 80% de nos emplois en 30 ans nous avons, peut-être plus que jamais, la capacité à nous lancer dans des projets fous, en peu de temps, et à être agiles et innovants.
Alors aujourd’hui, à l’heure où nous savons tous qu’il faut réinventer notre métier de A à Z, à l’heure du plan de relance dont les tiroirs n’attendent que nos projets, je crois que ce que nous avons su faire collectivement dans les pires conditions possibles, il faut que nous continuions à le faire, dans des conditions “normales” pour inventer ce fameux monde d’après avec une mode qui fait moins mais mieux, plus locale, plus durable.
Il se passe quelque chose de très enthousiasmant et je nous encourage à viser haut et fort. Comme l’épopée de l’Aéropostale, comme la fantastique aventure industrielle de Citroën et tant d’autres exemples Français, prenons des risques, tentons, essayons, car ce matin, il me semble que notre plus grand risque à tous, serait de passer à coté de l’opportunité unique que nous impose l’époque.
Le programme de la journée est juste dingo, trouvons y l’inspiration pour chacun imaginer le projet fou que nous allons lancer en 2021.
Cher·e·s ami·e·s, bonne journée, je me permets de conclure avec une devise que vous connaissez tous : Impossible n’est pas Français.